Une nouvelle aventure a commencé pour Sylva Nova qui s’est engagé dans un projet pilote visant à démontrer et valoriser la plus-value de la gestion forestière menée sur une sélection de SE qu’offrent les forêts certifiées FSC de deux de ses membres.
Ce projet s’appuie sur une procédure de certification FSC des Services écosystémiques élaborée en 2018 par FSC International. Celle-ci se décline en 7 étapes précises et détaillées visant notamment à décrire les SE visés, les valeurs de référence au temps ‘T0’, les résultats atteints ou à atteindre, les indicateurs à relever ainsi que la méthodologie y afférente pour démontrer l’impact de la gestion forestière menée. Avec cette procédure, FSC entend donner aux propriétaires/gestionnaires forestiers un moyen supplémentaire pour valoriser les efforts menés sur le terrain en faveur des services écosystémiques qu’offrent leurs forêts.
La première forêt visée par le projet mené par Sylva Nova s’étend sur un peu plus de 150 hectares dans le domaine de Duras, dans le Limbourg alors que la deuxième se situe au droit des étangs de la Julienne sur à peu près 35 hectares, à Argenteau (Visé). Les SE pris en compte dans le cadre de ce projet pilote sont quant à eux ‘la séquestration et le stockage de carbone’ ainsi que la ‘conservation de la biodiversité’ pour chacune des deux forêts auxquels s’ajoute ‘les services récréatifs’ pour la forêt d’Argenteau.
Les premières actions engagées par Sylva Nova ont consisté à collecter une série d’informations sur le terrain afin de définir une situation de référence en T0 qui sera le point de départ pour mesurer la plus-value de la gestion forestière menée sur les SE visés par le projet.
« En ce qui concerne la quantification de la séquestration et stockage du carbone, nous sommes actuellement en train d’affiner une méthodologie d’analyse qui s’appuie à la fois sur l’imagerie satellitaire et sur des relevés de terrain », explique Pierre Hermans, CEO pour Sylva Nova. Quantifier la séquestration et le stockage du carbone dans le cadre de projets de reboisement est une approche assez fréquente et souvent simple à modéliser. Faire cet exercice sur des peuplements existants, qui plus est, inéquiens est beaucoup plus complexe ».
Au côté innovant de la démarche, Sylva Nova a également ajouté un peu de pédagogie : « Nous avons proposé au partenaire privé qui nous soutient dans ce projet de venir avec nous sur le terrain pour participer au diagnostic de l’Indice de Biodiversité Potentiel (IBP) sur une des parcelles forestières », explique Mélanie Noan, gestionnaire de projets forestiers chez Sylva Nova et d’ajouter : « Équipé de fiches de relevés IBP, nos invités du jour ont suivi un itinéraire prédéfini avec notre appui, une manière ludique somme toute de les sensibiliser sur la biodiversité en forêt et les interactions entre habitats et espèces ».
Pour Pierre Hermans, nul doute que la certification FSC joue un rôle important et ajoute du crédit à la démarche : « La certification FSC nous a entraîné vers ce type d’approche qui parle à de plus en plus de partenaires. Le fait de passer par un audit externe FSC crédibilise clairement la démarche auprès des partenaires qui peuvent à leur tour communiquer de manière fiable sur la portée de leur soutien financier. »
Avec ce projet, Sylva Nova fait à nouveau figure de pionnier dans le domaine de la valorisation d’une gestion forestière durable pour des propriétaires privés. Un projet innovant que nous ne manquerons pas de suivre pour vous en relayer les avancées.