Bosbehoud en bescherming van de biodiversiteit
La certification FSC garantit que les forêts sont gérées de façon à assurer le maintien du couvert forestier à long terme, et à préserver la biodiversité. Plus précisément, la certification FSC garantit que les plans de gestion sont élaborés de façon à protéger les espèces menacées via des processus obéissant à une démarche responsable.
L'impact positif de la certification forestière FSC sur la conservation des populations d'espèces menacées est également démontré à travers diverses études, par exemple au Gabon of Pérou.
Respect de la population locale, éducation, santé et conditions de travail correctes
Cependant, la certification FSC ne pourrait jouer un rôle positif sans l'adhésion et l'engagement des communautés et des populations autochtones qui vivent dans la forêt et en dépendent pour leurs besoins alimentaires, religieux et culturels. C’est pourquoi, la certification FSC garantit également que les communautés sont consultées et qu’elles prennent part aux décisions qui concernent la forêt, et que leur sécurité est assurée lorsqu'elles travaillent dans la concession, conformément aux principes élaborés par l'Organisation Internationale du Travail.
En termes d’impacts, la certification FSC marque une réelle différence sur le terrain. Une étude réalisée par le CIFOR (2014) a notamment montré que dans le bassin du Congo, les concessions certifiées FSC apportaient davantage de bénéfices aux communautés que les concessions non-certifiées. L'étude souligne que les communautés locales jouissent de meilleures conditions de travail, que leur qualité de vie est améliorée, que les institutions locales jouent un rôle actif et que le partage des bénéfices est plus important.
Gestion durable des forêts : exploitation sélective, temps de rotation long et poursuite d'usages diversifiés
Ainsi, la certification profite à la fois à la forêt et à la population, mais cela ne suffit pas. Il est important qu'il y ait aussi une "durabilité" sur le plan économique. Au niveau forestier, cela signifie, entre autres, un inventaire complet et une planification afin d’utiliser efficacement les produits et services que la forêt peut offrir. La recherche d'une utilisation plus diversifiée de la forêt, on considérant par exemple les produits non ligneux ou les services écosystémiques, joue aussi un rôle important. Bien entendu, une gestion saine des comptes d’entreprises est également indispensable, ce qui n’est pas évident lorsque des investissements supplémentaires sont nécessaires et/ou si une concurrence (internationale) se fait ressentir. Mais là aussi, une demande claire pour des produits certifiés porteurs de garanties FSC - avec ou sans supplément – contribue à cet équilibre.
Acheter du bois tropical d’origine responsable et certifiée FSC est donc important pour les forêts et ceux qui en dépendent. En effet, le fait de créer des débouchés pour les produits issus de forêts gérées de façon responsable, dans des régions comme le bassin du Congo, permet aux entreprises de continuer à respecter les critères de gestion FSC ; aux communautés locales et aux populations autochtones de continuer à recevoir des bénéfices de leur forêt tout en les préservant pour les générations à venir, et assure que la forêt - et les espèces qu'elle abrite - ne disparaîtront jamais.
FAQ sur l'utilisation du bois tropical (certifié)
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N’est-il pas préférable d’utiliser du bois indigène à la place du bois tropical?
C’est évidemment une bonne chose que d’utiliser du bois indigène ou local mais le bois indigène ne permet pas tout. Le bois tropical peut être aujourd’hui utilisé aussi pour de nombreuses applications, notamment extérieures grâce à ses caractéristiques intrinsèques et sa grande durabilité. En ce sens, il peut certainement être complémentaire au bois indigène. Dans tous les cas, lorsque vous utilisez du bois certifié FSC, vous donnez une valeur économique à la gestion durable des forêts d’où ces bois sont issus, et c’est certainement important en région tropicale. Sous ces latitudes, la coupe à blanc des forêts et la conversion de ces lieux pour le bétail, l'agriculture (soja, huile de palme, ...) ou pour des activités minières, génèrent en effet beaucoup d’argent. Choisir du bois tropical certifié FSC est donc une réponse concrète à cette tentation de conversion forestière. C’est aussi et certainement la meilleure incitation que l’on peut donner d'ici pour maintenir les forêts tropicales et valoriser leur gestion durable.
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En termes d’émissions en CO2, ne devrait-on pas se détourer du bois tropical ?
Le bois tropical ne pousse pas au coin de la rue et le transport a évidemment un impact en termes d’émissions en CO2. Mais cet impact est inférieur à ce que beaucoup pensent, car le transport par voie maritime/bateau a, en définitive, un impact par tonne par kilomètre bien inférieur au transport routier. À titre d’exemple et pour fixer les idées, on estime que le transport maritime entre les ports de Douala et d'Anvers a un impact en CO2 similaire à celui du transport de bois résineux en provenance de Scandinavie ou de Robinier en provenance de Hongrie qui auraient été acheminés par camion. De nombreux bois tropicaux ont également une résistance naturelle élevée aux attaques (intempéries, eau, insectes, champignons ...), de telle sorte qu’ils ont naturellement une longue durée de vie et qu’il n’est pas nécessaire d’appliquer un traitement supplémentaire, qui aurait bien sûr également un impact en CO2, pour augmenter artificiellement cette durabilité. Lorsque l’on regarde finalement le bilan carbone, celui-ci reste d’ailleurs très positif : les émissions en CO2 dus à sa transformation et au transport ne représentent qu'une fraction de la quantité totale de dioxyde de carbone que l'arbre a retiré de l'atmosphère au cours de sa vie et qu'il a stocké dans le bois. Dans le cadre d’une gestion forestière responsable, la place occupée par l’arbre dans la forêt est également à termes réinvestie par la forêt, de sorte que la ‘perte’ en carbone dû au prélèvement est à nouveau reconstitué. Par ailleurs, sachant que la grande majorité du CO2 absorbé par l'arbre au cours de sa croissance reste stockée dans le produit ligneux, le bilan carbone reste donc (fortement) positif.
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Le bois tropical FSC est alors certainement plus cher!
Eh bien là, vous avez un point. Il y a effectivement souvent une différence de prix entre une même essence de bois tropical avec ou sans label FSC. Cette différence tourne actuellement en moyenne autour de 5-10% pour le bois. Mais n’est-il pas logique de payer un peu plus pour un bois qui ne vient pas d’une surexploitation ou d’une exploitation illégale, mais qui vient au contraire d’une gestion forestière menée dans le respect de l'écosystème forestier, dans des conditions de travail correctes garantissant des salaires équitables et des avantages directs pour les communautés locales? En optant pour FSC, vous contribuez directement à la conservation des forêts et une vie meilleure pour les hommes et les animaux. Est-ce que cela ne vaut pas un éventuel surcoût?