Au cœur de la forêt 'Bosco Limite', Sara Belpinati s'affaire autour d'une casserole de pop-corn. A ses côtés se tient Giulio, deux ans, un imperméable sur le dos. A proximité, un abri en bois leur permet de s'abriter de la pluie, de jouer et d'apprendre. Sara Belpinati est enseignante à Raìse, un jardin d'enfants en forêt, où le contenu des leçons dispensées est construit autour des événements naturels observables dans la forêt environnante.

Si cette école existe, c'est grâce à Lucio Brotto, un gestionnaire forestier qui a résisté fermement aux pressions visant à convertir le terrain en terres agricoles. Depuis, il s'est fixé pour objectif de restaurer une forêt sur le point de disparaître, et il a réussi. Il a également transformé la forêt 'Bosco Limite' en réserve d'eau : un réseau complexe de canaux qui approvisionne en eau les communautés environnantes lors des pénuries estivales. En hiver, ces mêmes canaux alimentent les racines et maintiennent l'humidité du sol.

Dans un autre coin tranquille de la vallée du Pô, le plus long fleuve d’Italie, une communauté préserve la forêt 'Bosco delle Sorti della Partecipanza' depuis 800 ans. Pour ce faire, les copropriétaires récoltent le bois à tour de rôle. Ivano Ferrarotti, le chef de la communauté, nous fait découvrir l'histoire de leur « forêt générationnelle », un lieu si étroitement lié à la vie de la population locale qu'il semble faire partie de leurs familles.
Non loin de là, Gabriele Ceresatto traverse à vélo la réserve naturelle de 'Bosco delle Lame', en suivant le chemin à l'ombre des arbres. Comme les membres de l'association à laquelle il appartient, il trouve dans ces bois un équilibre entre sa passion, le lien avec la nature et un sentiment de paix. Il nous fait remarquer que cela n'est possible que depuis les années 90. Avant, la forêt avait presque disparu.

Ces quatre personnes, chacune engagée dans des activités différentes, ont cependant le même but : préserver la forêt.
Les forêts de la vallée du Pô constituent en effet une ressource précieuse pour les personnes et les communautés qui y vivent et en bénéficient au quotidien. Ces îlots forestiers doivent être protégés contre l'expansion agricole, qui menace la vallée depuis des siècles.
En plus d'être des oasis dans une étendue de terres agricoles, ces forêts italiennes ont quelque chose en commun : elles sont certifiées FSC® et ont obtenu des déclarations 'd'impact vérifié' qui démontrent le suivi, la conservation et l'amélioration des services écosystémiques que nous offrent ces forêts.
Découvrez plus en détails en cliquant ici, en images et à travers un récit interactif (disponible en anglais ou en italien), la géographie de la vallée du Pô, son histoire, et celle de ces îlots forestiers épars qui subsistent encore.