Ces résultats confirment les conclusions d'études antérieures (telles que celle de Joeri Zwerts, qui a montré que les forêts FSC abritent 2,7 fois plus de grands mammifères menacés que les forêts non certifiées) et fournissent des informations utiles pour adapter les stratégies régionales de certification afin de promouvoir la gestion durable des forêts.

Conclusions principales

L'étude, menée par les chercheurs Inoussa Boubacar et Yaya Sissoko, a examiné le rôle crucial de la certification FSC dans la promotion de la gestion durable des forêts et la lutte contre la déforestation dans divers contextes économiques et climatiques.

Les résultats indiquent que la certification FSC contribue à la préservation et à l'augmentation du couvert forestier dans divers contextes économiques et climatiques. Cet effet positif est le plus marqué dans les pays à revenu intermédiaire inférieur (tels que définis par les classifications économiques de la Banque mondiale). L'extension de la certification et son intégration dans les politiques nationales pourraient profiter aux pays de cette catégorie économique. Les données montrent également des effets positifs de la certification dans les pays à faible, moyen et haut revenu.

L'étude montre également que la certification FSC a un effet positif dans toutes les zones climatiques – tropicale, tempérée et autres. Cependant, l'intensité de cet effet varie selon les zones, ce qui souligne la nécessité de stratégies spécifiques à chaque région.

Recommandations

Sur base de ces conclusions, les auteurs formulent les recommandations suivantes :

  • adapter les stratégies aux différentes régions et pays en fonction des structures économiques, des capacités administratives, des conditions du marché et des zones climatiques ;
  • intégrer la certification FSC dans les cadres nationaux et internationaux de gestion forestière ;
  • aligner la certification sur les politiques commerciales ;
  • aligner davantage le FSC sur les initiatives internationales telles que les objectifs de développement durable (ODD) et le programme de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD+), comme cela se fait par exemple dans le bassin du Congo ;
  • et renforcer la coopération entre les parties prenantes, notamment les décideurs politiques, les entreprises et les organisations internationales, afin d'accroître l'acceptation de la certification FSC et de lutter ainsi contre la déforestation.