L’étude de marché, récemment réalisée à la demande du Service Public Fédéral (SPF) de la santé publique, de la sécurité de la chaîne alimentaire et de l’environnement avait pour but de déterminer la part de marché du bois certifié. Malgré une consommation à la baisse suite à la crise, la part de bois certifié a augmenté et a atteint 40,5 % sur le marché belge en 2012, ce qui correspond à presque 2 millions de m³ d’ebr de produits en bois avec un certificat de durabilité.
Les produits en bois avec un label FSC constituent ici la petite moitié de ce marché, puisque la part de marché certifiée FSC a atteint les 14,5 %. Lorsqu’on regarde par groupe de produit, la disponibilité d’FSC pour les résineux (14,3 %) et les panneaux (16,2 %) se trouvent dans cette moyenne. En ce qui concerne le bois tropical, seul 12 % du bois porte un label, et il s’agit dans la plupart des cas du label FSC (7,6 %). Pour le feuillus tempéré, la part de marché du bois munis du label FSC atteint seulement 2,2 % et est ainsi la plus basse.
Une attention portée à la certification forestière FSC, d’ici jusqu’aux Tropiques
Les disponibilités relativement faibles en bois tropical et en bois de feuillus tempéré munis du label FSC vont de pair avec une surface relativement limitée de forêts certifiées FSC. Bien que déjà 20 millions d’hectares de forêts soient certifiés FSC aujourd’hui, il s’agit d’une part très faible par rapport à l’ensemble des forêts tropicales (environ 600 millions d’hectares de forêts). Pour le bois de feuillus tempéré, qui vient souvent de Belgique ou de pays voisins, la situation est assez similaire : malgré une demande croissante de l’industrie pour du bois local FSC, la surface forestière certifiée FSC en Belgique et dans ses pays voisins comme la France et l’Allemagne est encore assez limitée.
Plus d’ambition pour le futur proche ?
Avec une part de marché de plus de 40 % de bois certifié, l’objectif de l’accord Sectoriel du 1er mars 2011 en vue d’augmenter la part de produits en bois issus de forêts gérées de manière responsable a déjà été atteint pour 2018. Cela dit, lorsqu’on compare ce pourcentage à celui des pays voisins tels que les Pays-Bas et le Royaume-Uni – où le marché certifié constitue respectivement 65 et 80 % - on peut encore élever le niveau d’ambition d’un cran pour avoir plus encore de bois certifié. Heureusement, le gouvernement belge peut, en concertation avec d’autres gouvernements et le monde de l’industrie, inciter à une augmentation de la demande pour du bois certifié. Bien sûr, chacun d’entre nous peut aussi y contribuer en choisissant des produits en bois et en papier labellisés FSC.